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Covid-19 : Les purificateurs d’air limitent la propagation du Sars-CoV-2 à l’hôpital

Article Courrier International
Publié le 07/10/2021

La première étude effectuée en situation réelle suggère l’intérêt de ces appareils au sein des services Covid-19. Ils semblent, en revanche, superflus dans les unités de soins intensifs.
 

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, les purificateurs d’air suscitent l’intérêt des professionnels de santé – et même des particuliers – pour lutter contre les contaminations au Sars-CoV-2. La première étude en situation réelle conclut que ces appareils “pourraient être utilisés pour réduire le risque pour les patients et le personnel médical de contracter le Sars-CoV-2 dans les hôpitaux”, relate Nature.

En effet, malgré le port d’équipements de protection, les particules de coronavirus présentes dans l’air sont fortement suspectées d’être responsables des clusters en milieu hospitalier, rappelle la revue britannique.

On passe de 48 à 2 pathogènes

Ces machines avaient démontré une performance intéressante lors de précédentes expérimentations en milieu contrôlé, “mais il est important de savoir si ces purificateurs sont efficaces [en situation réelle] ou s’ils procurent simplement un faux sentiment de sécurité”, souligne Nature, reprenant les propos de l’un des coauteurs de l’étude.

Les chercheurs britanniques ont donc placé des filtres à air de très haute efficacité (Hepa) dans l’Addenbrooke’s Hospital de Cambridge et ont comparé la détection de pathogènes durant cinq jours avant leur installation et dans les cinq jours suivants leur mise en route.

Mis en ligne sur la plateforme medRxiv le 22 septembre, les résultats indiquent qu’aucune particule de Sars-Cov-2 n’a été détectée pendant le fonctionnement des purificateurs. Par ailleurs, le nombre d’autres pathogènes aéroportés a chuté de 48 à 2 seulement.

Pas d’intérêt dans les unités de soins intensifs ?

Élément plus étonnant, aucune particule de coronavirus n’était détectable dans l’unité des soins intensifs, avec ou sans purificateur d’air. Selon les auteurs, ceci peut s’expliquer par une réplication virale plus lente à des stades plus avancés de la maladie.

L’étude, non publiée dans une revue à comité de lecture, devra encore recevoir l’aval d’autres scientifiques, mais David Fisman, épidémiologiste à l’université de Toronto, au Canada, qui n’a pas participé aux travaux, semble confiant : 

"Cette étude laisse penser que les purificateurs d’air Hepa, qui restent peu utilisés dans les hôpitaux canadiens, constituent un moyen simple et bon marché de réduire le risque lié aux agents pathogènes aéroportés.”

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