La qualité de l'air intérieur :
les polluants intérieurs, les risques pour la santé, les bâtiments concernés, les actions possibles et les réglementations juridiques.
Neuf familles de polluants intérieurs les plus fréquents
Quelles sont les polluants intérieurs les plus fréquents ? Quelles sont leurs sources et nuisances associées? Et comment peut-on les éviter? Les fiches d’identité vos donnent des réponses.
RADON (Composé radioactifs issus de sols granitiques)
Invisible, inodore, radioactif - le radon est un gaz qui provoque chaque année en France entre 1200 et 2900 décès de cancer des poumons.
AMIANTE (Fibres)
L'amiante, la fameuse particule fibreuse est cancérogène. Elle se trouve notamment dans des bâtiments anciens où il vaut mieux d'éviter toute activité abrasive.
COV (Produits d'entretien, de jardinage, de construction, de bricolage, fumée de cigarette, fumée d'encens, …)
Bougies, cigarettes, produits d'entretien et de bricolage… les sources des composés organiques volatiles (COV) sont nombreuses. Les COV sont des gaz cancérogènes, perturbateurs endocriniens et respiratoires.
POLLENS (Poussières et particules)
Le pollen constitue, chez les végétaux, l'élément fécondant mâle de la fleur : ce sont de minuscules grains de quelques dizaines de micromètres de diamètre, qui peuvent avoir des effets allergisants pour l'homme.
CO (Sous-produits de combustion gazeux)
Les composés organiques (CO) sont des gaz toxiques résultant d'une combustion incomplète. Chaque année en France plus que 5000 personnes sont victimes d'une intoxication aux CO.
MICROPARTICULES (Sous-produits de combustion particulaires : fumée de cigarette, fumées de combustion)
Elles sont microscopiques mais leur effet sur la santé est d'autant plus grand: les microparticules peuvent endommager les poumons et ainsi diminuer l'espérance de vie…
ACARIENS
Situés dans la literie, les moquettes et les tapis, les acariens provoquent des réactions allergiques courantes: rhinites, gêne respiratoire, infection des yeux…
Autres ALLERGÈNES issus d'animaux domestiques
Chien, chat, oiseau - nos adorables boules de poils et de plumes apportent plus que des jeux et du plaisir. Dans leur salive et sur la peau se trouvent des allergènes.
HUMIDITÉS ET MOISISSURES
L'humidité excessive dans les logements provoque l'apparition des moisissures. Ils se présentent sous forme des tâches vertes ou noirâtres sur les murs, sols et plafonds et nous exposent à des risques sanitaires importants.
Quels risques pour la santé ?
Informez-vous sur l’impact sanitaire de la qualité de l’air intérieur et des valeurs à risques normalisées, permettant d’identifier plus facilement des substances particulièrement dangereuses.
Syndrome des bâtiments malsains
La qualité de l'air intérieur est aujourd'hui une cause importante pour expliquer l'excès de symptômes non-spécifiques tels que la fatigue ainsi que des maux de tête.
Allergies et maladies
Notre intérieur contient de nombreux produits qui nous exposent à des réactions allergisantes voire cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques (CMR) et pour certains un effet perturbateur endocrinien.
CMR
Quel produit présente quel risque pour la santé? Le classement CMR permet d'identifier plus facilement des substances particulièrement dangereuses.
Nocivité
L'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) classifie les polluants en quatre catégories: hautement prioritaire, très prioritaire, prioritaire, non prioritaire.
Quels bâtiments sont concernés ?
Les formes de la pollution de l’air intérieur dans les bâtiments peuvent être extrêmement variées. Tous les bâtiments sont concernés, mais, certains, du fait de notre exposition prolongée, sont plus concernés que d’autres. C’est le cas des établissements recevant des populations sensibles (EHPAD pour les personnes âgées et les crèches pour les enfants, par exemple), des bâtiments de bureaux et du secteur résidentiel (en particulier, les logements à basse consommation).
Établissements personnes sensibles
Dans des écoles, crèches et EHPAD les polluants sont globalement les mêmes que ceux dans les logements, mais à des niveaux différents. De plus, les risques sont d'autant plus importants que les occupants (enfants, personnes âgées…) de ces endroits sont plus sensibles.
Bureaux
Un grand nombre d'ordinateurs et d'imprimantes, l'utilisations fréquente de certains produits d'entretien - la pollution de l'air intérieur des bureaux se distingue de celle d'autres endroits, par des polluants spécifiques.
BBC
Une étude réalisée par l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) démontre l'existence de certaines différences entre la qualité de l'air intérieur des BBC et celle d'autres bâtiments.
Comment agir ?
Beaucoup de possibilités permettent d’assurer une bonne qualité de l’air intérieur. La règle n°1 consiste à mener de front deux types d’actions : prévenir les pollutions en limitant les émissions à la source des produits à l’intérieur des bâtiments et diluer les polluants, en assurant un renouvellement de l’air sanitaire à l’aide des systèmes de ventilation.
La QAI dès le départ
"Construire étanche à l'air et ventiler correctement" sont deux approches primordiales qui doivent être menées simultanément pour viser la très basse consommation énergétique et apporter les conditions satisfaisantes de confort et santé aux occupants.
Choix des matériaux (produits domestiques et produits de construction)
- Produits domestiques
Un meuble comme un lit d'enfant ou même des jouets peuvent émettre une quantité importante de polluants et exposer des populations sensibles à des risques importants. Le choix des produits d'entretien est également une étape clé pour maintenir une qualité d'air intérieur satisfaisante.
- Produits de construction
Veillez à l'étiquetage des produits.
Certifications
Certaines certifications garantissent un haut niveau de qualité technique de la performance énergétique d’un bâtiment. Aujourd’hui, la qualité de l’air intérieur présente une composante fondamentale de leurs cahiers de charges.
Ventilation
Un système de ventilation adapté aux conditions spécifiques des bâtiments est indispensable. En outre, le comportement individuel de l’occupant a une influence notable sur la qualité de l’air intérieur.
Mesures de contrôle et réglementation
La qualité de l'air intérieur était jusqu'à présent le parent pauvre de la réglementation de la construction. Mais les choses évoluent rapidement : les réglementations juridiques créent des obligations nouvelles en matière de surveillance des établissements recevant du public, de mise en œuvre de solutions de ventilation et de contrôle des émissions des produits par étiquetage.
Premières mesures
La qualité de l'air intérieur était jusqu'à présent le parent pauvre de la réglementation de la construction. Mais les choses évoluent rapidement.
OQAI
Depuis 2001, l'Observatoire de la Qualité de l'Air Intérieur (OQAI) a pour enjeu de mieux connaître la pollution intérieure afin de mettre au point des recommandations dans le domaine du bâtiment.
Surveillance ERP
A partir de 2015, certains Etablissement Recevant du Public (ERP) tels que des écoles et des crèches seront obligés de mesurer régulièrement les substances polluantes. A partir de 2013, tous les ERP seront soumis à cette exigence.
Étiquetage
L'étiquetage des produits de construction et de décoration pour leurs émissions en polluants volatils est aujourd'hui obligatoire.
Ventilation
Le renouvellement d'air est soumis à des contraintes réglementaires de diverses origines. Néanmoins, la France est un des seuls pays européens à ne pas avoir revu ses réglementations sanitaires dans le neuf, l'Arrêté de Ventilation dans le résidentiel datant de 1982.
Valeurs guides
Depuis 2004, l'ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) travaille sur l'élaboration de valeurs guides de qualité de l'air (VGAI). Certaines de ces VGAI sont devenues réglementaires.
Pour en savoir plus
Veuillez trouver, en cliquant sur les boutons ci-dessous, plus d’informations concernant la qualité de l’air intérieur, la ventilation, les produits, les comportements, les labels et certifications.
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